LES ÉTATS DU VIVARAIS


L'Ardèche d'aujourd'hui constituait, jadis, la majeure partie des Etats du Vivarais.

Réunis au domaine Royal en 1229 par le traité de Meaux - (gouvernement de Blanche de Castille qui préparait l'avènement de son fils SaintLouis) - après avoir appartenu au Comté de Provence puis au Comté de Toulouse, le Vivarais a eu pour capitale Viviers.

L'examen de la carte ci-dessous indique qu'au début du XVIe siècle les Etats du Vivarais étaient sous la domination de différents seigneurs, comtes, barons et évêques.

Par le jeu d'alliances savamment étudiées, en conclusion d'âpres batailles, ou en écho à certaines donations, les domaines respectifs variaient d'importance. Toujours est-il qu'à cette époque étaient présents sur les terres vivaroises :

- le Seigneur de Boulogne (Saint-Etienne de Boulogne) ; Brion (Le Chaylar) ; Crussol ; Montchal (Peyraud) ; Montlaur (Aubenas); Joyeuse; Polignac (Saint-Laurens-les-baings) ; Solignac (Saint-Barthélémy-le-pin) ; Tournon ; La Voulte,
- le Comte de Valentinois (Privas),
- le Baron d'Annonay,
- l'évêque de Viviers,
- l'évêque de Valence (Soyons).
Quatorze autorités différentes s'exerçaient donc sur les Etats du Vivarais, lesquels présentaient en outre deux enclaves :

- une enclave forézienne scindée en deux parties: l'une autour de Pailharès, l'autre autour de Colombier-le-Jeune,

- une enclave dauphinoise, de moindres dimensions ; elle se situait autour de Champagne, (au nord d'Andance).

Afin de préciser un peu la situation géographique des diverses possessions nous avons mentionné, ci-dessus entre parenthèses, l'une des cités principales y étant incluses. Cependant, les terres des uns ou des autres n'étaient pas toujours d'un seul tenant. Il est donc permis d'affirmer que l'unité de vie devait être difficile à obtenir. Mais est-ce pour se défendre contre leurs voisins que bon nombre de localités étaient ceinturées de murs épais, souvent flanqués de hautes tours ?

Parmi les agglomérations corsetées de pierres nous nous bornerons à citer celles qui sont, peut-être, les moins connues: Bays-sur-Bays (Baix), Désaignes, La Gorce, Myrabel, Saint-Victour, Vessaulx*.

Ces remparts ne constituaient pas forcément un obstacle à certains privilèges: Borne, Boucieu, La Voulte et Villeneuve-de-Berg, qui en étaient pourvues, étaient des villes franches, c'est-à-dire des villes exemptées de « taille ».

*Orthographe en usage à l'époque.

 

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